Les Fleurs du mal-Activité 1.

Activité 1 : Lecture.

1 – Lire l’adresse au lecteur et les 20 premiers poèmes de la section « Spleen et Idéal ».

2 – Répondre à la question suivante : En quoi Baudelaire qui apparaît dans plusieurs poèmes, se présente-t-il comme un être contradictoire qui peut même se dédoubler ?

Dans le premier poème de la section « Spleen et Idéal » intitulé « Bénédiction », Baudelaire évoque la naissance du poète, son enfance et sa vie d’adulte. Lorsqu’il parle du poète, Baudelaire parle de lui.

Lors de sa naissance, le poète est présenté comme un « monstre rabougri » (v.12) que sa mère rejette :

 » Et je tordrai si bien cet arbre misérable,
Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés ! » (v.15-16)

Cependant quelques vers plus loin le poète enfant se construit et se prépare à devenir l’égal d’un dieu.

« Pourtant, sous la tutelle invisible d’un Ange,
L’Enfant déshérité s’enivre de soleil,
Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange
Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil. » (v.21-24).

En effet l’ambroisie était ce qui procurait l’immortalité aux dieux de l’Olympe dans la mythologie grecque.

Plus loin encore dans ce premier poème on peut lire les souffrances que la femme du poète impose à son mari.

« Sa femme va criant sur les places publiques : […]

Et, quand je m’ennuierai de ces farces impies,
Je poserai sur lui ma frêle et forte main ;
Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies,
Sauront jusqu’à son cœur se frayer un chemin ». (v.45-48)

Après toutes ces souffrances annoncées ou subies, le lecteur s’attend à lire la plainte du poète. Pourtant ce sont des remerciements qu’il adresse à Dieu dans la 15e strophe :

— « Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés »

Nous pouvons donc conclure dès le premier poème que le poète se présente comme un être déroutant et parfois contradictoire dans la mesure où il ne réagit pas comme on pourrait l’envisager.

Passons maintenant au deuxième poème : « L’Albatros ».

Le premier vers du dernier quatrain « Le Poète est semblable au prince des nuées » présente une comparaison entre Le poète et l’albatros. Or Baudelaire vient de décrire l’albatros comme un oiseau à deux visages : « rois de l’azur » lorsqu’il est dans le ciel (« azur ») mais « maladroit et honteux » quand il est au sol.

Charles Baudelaire en se comparant à l’albatros, apparaît bien comme un être capable de se dédoubler ou pour le moins d’offrir deux visages selon le contexte dans lequel il évolue.


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